Le pont romain, aussi dénommé, à tort, "Pont Tibère" est l'imposant vestige et témoin du passé antique de la ville et de la région.
Avec ses 189 mètres de long et ses 21 arches dont seules 7 restent encore visibles, le pont date vraissemblablement du début du Ier siècle après JC. Ce pont permettait le passage d'une voie romaine secondaire reliant Nîmes à Vieille-Toulouse.
La particularité de cet ouvrage est qu'il fut au Moyen-Âge absorbé par la ville qui s'est développée en contrebat du château dans le lit du fleuve et empiétant ainsi sur le pont. L'ouvrage a subit vraissemblablement des restaurations dès le XVè siècle.
Il s'agit de l'un des monuments de ce type parmi les mieux conservés du monde romain bien que très restauré au XVIIIe siècle notamment par l'ingénieur Pitot. Doté de portes au Moyen Âge, dont l'une est l'actuelle tour de l'horloge et en grande partie intégré dans la ville au cours du moyen âge.
Son tablier, à l'origine en léger dos d'âne, fut aplani au XIXe siècle et des rambardes en fonte de fer furent installées en lieu et place des parapets de pierres.
Sommières se trouve dès l'antiquité au carrefour de voies de communications importantes : l'axe nord-sud qu'est le Vidourle et l'axe est-ouest que constitue la voie romaine reliant Nîmes à Vieille-Toulouse. Cette position privilégiée, tout comme la proximité de Nîmes (Némausus), ont permis le développement de la ville dès cette époque avec une cité importante sur Villevieille mais surtout au Moyen-Âge sous la protection du château.
Le pont dont la construction est traditionnellement attribuée à l'Empereur Tibère (19 à 31 ap. J.-C.) serait, selon une étude rescente du CNRS, antérieur et daterait de l'époque Augustéenne (charnière entre le Ier siècle av. J.-C. et le Ier siècle ap. J.-C.).
Source : Archive Départementale de Montpellier.